Double pipeline : structurez vos flux de données pour l’audit SEO

Vous avez déjà passé des heures à exporter des données de Google Search Console, Screaming Frog et Ahrefs pour réaliser un audit SEO et avez fini avec un fichier Excel illisible ? La complexité des audits SEO modernes réside souvent dans la gestion et l’interprétation d’un volume colossal d’informations provenant de sources multiples. La nécessité de consolider ces informations, de les nettoyer et de les analyser pour en extraire des insights pertinents peut s’avérer extrêmement chronophage et source d’erreurs.

Les audits SEO se heurtent à plusieurs défis majeurs : le volume élevé d’informations à traiter, la dispersion de ces éléments entre différentes sources (Google Analytics, Search Console, outils SEO tiers), la difficulté à centraliser et à unifier ces éléments hétérogènes, le temps considérable passé dans l’extraction, la préparation et la manipulation, et enfin, la difficulté à assurer la reproductibilité des audits d’une période à l’autre. Ces obstacles peuvent compromettre l’efficacité des audits et limiter la capacité des professionnels du SEO à identifier rapidement les opportunités d’amélioration. C’est pourquoi nous allons explorer une solution structurée et automatisée : le double pipeline pour l’audit SEO.

Comprendre les sources d’informations et leurs défis

Avant de plonger dans la mise en place d’un double pipeline, il est crucial de comprendre les différentes sources d’informations utilisées en SEO et les défis spécifiques qu’elles présentent. Chaque source possède ses propres particularités en termes de format, de granularité et de fiabilité, ce qui nécessite une approche adaptée pour l’extraction, la préparation et l’interprétation. Cette compréhension est la première étape vers une meilleure gestion de vos audits et une optimisation efficace de votre site web. Les sources d’informations sont vastes et variées, rendant leur maîtrise indispensable.

Panorama des sources de données SEO courantes

L’univers de l’information SEO est vaste, et il est essentiel de connaître les principales sources pour établir un audit complet et pertinent. Voici les sources les plus fréquemment utilisées :

  • Données du site web :
    • Logs du serveur : permettent d’identifier les erreurs de crawl, les pages les plus populaires, et d’analyser le comportement des robots d’indexation.
    • Données de crawl (Screaming Frog, DeepCrawl, etc.) : révèlent les erreurs techniques, les problèmes de contenu, et les opportunités d’optimisation on-page.
    • Analytics du site (Google Analytics, Matomo) : fournissent des informations sur le trafic, le comportement des utilisateurs, les conversions, et les performances des pages.
  • Données de la Search Console :
    • Performances (clics, impressions, position moyenne) : donnent un aperçu des performances du site dans les résultats de recherche Google.
    • Indexation (erreurs d’indexation, pages exclues) : permettent d’identifier les problèmes qui empêchent Google d’indexer correctement le site.
    • Données d’exploration (erreurs de crawl, pages bloquées par robots.txt) : révèlent les problèmes d’accessibilité du site pour les robots d’indexation.
    • Sitemaps : fournissent des informations sur la structure du site et facilitent l’indexation par Google.
  • Données d’outils SEO tiers :
    • Analyse des mots-clés (Ahrefs, SEMrush, Moz) : permettent d’identifier les mots-clés ciblés, le volume de recherche, la difficulté, et les opportunités de positionnement.
    • Analyse de liens (backlinks, liens internes) : fournissent des informations sur le profil de liens du site et aident à identifier les opportunités de netlinking.
    • Suivi de position (ranking tracking) : permet de suivre l’évolution du positionnement du site pour les mots-clés ciblés.
    • Analyse de la concurrence : permet de comparer les performances du site avec celles de ses concurrents.

Défis liés à chaque source d’informations

Si la collecte d’informations est cruciale, il est tout aussi important de comprendre les limites et les défis spécifiques à chaque source. Voici quelques défis que vous pourriez rencontrer :

  • Inconsistances : Les différentes sources peuvent donner des chiffres différents pour une même métrique (ex: impressions Google Analytics vs. Google Search Console), ce qui nécessite une analyse critique et une réconciliation des données.
  • Granularité : Certaines sources offrent une granularité plus fine que d’autres (ex: analyse du trafic par appareil dans Google Analytics), ce qui peut limiter la profondeur de l’analyse.
  • Limites d’API : Les limitations d’API peuvent empêcher l’extraction complète des données ou imposer des quotas, ce qui nécessite une gestion efficace des requêtes.
  • Complexité du format : Les données peuvent être disponibles dans différents formats (CSV, JSON, API), ce qui nécessite des compétences en manipulation d’informations.
  • Préparation des éléments : Les données brutes contiennent souvent des erreurs, des doublons ou des valeurs manquantes, ce qui nécessite une préparation pour garantir leur qualité et leur cohérence.

Exemple concret : incohérence des éléments et impact sur l’audit

Imaginez que vous constatez une différence significative entre le trafic organique affiché par Google Analytics et celui rapporté par Google Search Console. Google Analytics indique un trafic organique de 5 000 visites mensuelles, tandis que Google Search Console n’en rapporte que 4 000. Cette incohérence, bien que fréquente, peut semer le doute sur la performance réelle de votre site et vous induire en erreur dans vos décisions d’optimisation. Une analyse plus approfondie pourrait révéler que Google Analytics comptabilise également le trafic provenant de campagnes UTM mal taguées, ou que Google Search Console ne prend pas en compte toutes les versions du site (avec et sans « www »). Comprendre ces nuances est primordial.

Cette divergence peut avoir un impact concret sur votre stratégie SEO. Par exemple, si vous vous fiez uniquement aux informations de Google Search Console, vous pourriez sous-estimer l’importance du trafic organique et concentrer vos efforts sur d’autres canaux marketing. Inversement, si vous vous basez uniquement sur Google Analytics, vous pourriez surestimer l’efficacité de votre stratégie SEO et ne pas identifier les problèmes d’indexation ou de crawl qui affectent votre visibilité dans les résultats de recherche. La solution est donc d’analyser et de comprendre les raisons de cette incohérence pour prendre des décisions éclairées. C’est là que la mise en place d’un double pipeline pour l’audit SEO devient cruciale.

Mise en place du pipeline d’ingestion & de nettoyage

Maintenant que nous avons exploré les sources d’informations et les défis qu’elles présentent, passons à la mise en place du premier pilier de notre architecture : le pipeline d’ingestion et de nettoyage. Ce pipeline est chargé de collecter les données brutes provenant de différentes sources, de les centraliser et de les préparer pour l’analyse. C’est l’étape préparatoire qui assure la qualité des analyses ultérieures.

Étape 1 : extraction des données

L’extraction des données est la première étape cruciale dans la mise en place d’un double pipeline pour l’audit SEO. Elle consiste à récupérer les données brutes depuis les différentes sources que nous avons identifiées précédemment. Il existe deux approches principales : l’extraction manuelle et l’extraction automatisée via API. L’extraction automatisée est à privilégier pour une meilleure efficacité.

API vs. export manuel

L’export manuel, bien que simple, est fastidieux, chronophage et sujet aux erreurs humaines. Il consiste à télécharger manuellement les données au format CSV ou Excel depuis les différentes plateformes. L’API (Application Programming Interface), en revanche, permet d’automatiser l’extraction des données grâce à des requêtes programmatiques. Cela garantit une plus grande efficacité, une meilleure précision et une reproductibilité accrue. Bien qu’elle demande des compétences techniques, l’API est un investissement rentable à long terme. Le tableau ci-dessous illustre les principales différences :

Méthode Avantages Inconvénients
Export manuel Simple à mettre en œuvre pour des besoins ponctuels. Fastidieux, chronophage, sujet aux erreurs, non reproductible.
Extraction via API Automatisée, efficace, précise, reproductible, scalable. Nécessite des compétences techniques, peut être limitée par les quotas d’API.

Outils et technologies pour l’extraction via API

Plusieurs outils et technologies facilitent l’extraction des données via API. Le choix dépendra de vos compétences techniques, de votre budget et de la complexité de vos besoins :

  • Python (avec les librairies requests , google-api-python-client , etc.) : Un langage de programmation puissant et flexible, idéal pour l’automatisation et la manipulation d’éléments. Les librairies requests permettent d’envoyer des requêtes HTTP aux API, tandis que google-api-python-client facilite l’interaction avec les API Google (Search Console, Analytics).
  • Autres langages : Node.js, PHP, etc. Bien que Python soit privilégié, d’autres langages peuvent être utilisés en fonction de vos préférences et de votre infrastructure.
  • Outils ETL : Integromat (Make), Zapier (pour les débutants), Airbyte, Fivetran (pour les utilisateurs avancés). Ces outils « no-code » ou « low-code » permettent de créer des pipelines d’informations visuellement, sans nécessiter de compétences en programmation. Ils sont idéaux pour les utilisateurs débutants ou pour les projets simples.

Stratégies pour gérer les limitations d’API

Les API imposent souvent des limitations en termes de nombre de requêtes par minute ou par jour. Pour éviter de dépasser ces limites, il est essentiel d’adopter des stratégies efficaces :

  • Pagination : Récupérer les données par lots (pages) plutôt que de tout demander en une seule requête.
  • « Rate limiting » : Implémenter des mécanismes de temporisation pour espacer les requêtes et éviter de surcharger l’API.
  • Gestion des erreurs : Gérer les erreurs d’API de manière proactive pour éviter l’interruption du pipeline d’analyse SEO.

Exemple concret : script python pour extraire les impressions de google search console

Voici un exemple simplifié de script Python pour extraire les impressions de Google Search Console pour une période donnée :

 import pandas as pd from googleapiclient.discovery import build from google.oauth2 import service_account # Informations d'identification (à remplacer par vos propres informations) SCOPES = ['https://www.googleapis.com/auth/webmasters.readonly'] SERVICE_ACCOUNT_FILE = 'path/to/your/service_account.json' SITE_URL = 'https://yourwebsite.com' START_DATE = '2023-01-01' END_DATE = '2023-12-31' try: # Authentification creds = service_account.Credentials.from_service_account_file( SERVICE_ACCOUNT_FILE, scopes=SCOPES) # Création du service Google Search Console service = build('webmasters', 'v3', credentials=creds) # Requête à l'API request = service.searchanalytics().query( siteUrl=SITE_URL, body={ 'startDate': START_DATE, 'endDate': END_DATE, 'dimensions': ['date'], 'rowLimit': 1000 # Ajuster en fonction du nombre de résultats } ) response = request.execute() # Traitement des résultats if 'rows' in response: df = pd.DataFrame(response['rows']) print (df) else: print ("No Results found") except Exception as e: print (f"An error occurred: {e}") # Traitement des résultats # for row in response['rows']: # date = row['keys'][0] # impressions = row['impressions'] # print(f"{date}: {impressions} impressions") 

Ce script nécessite l’installation des librairies google-api-python-client , google-oauth2 et pandas . Il utilise un compte de service pour s’authentifier auprès de l’API Google Search Console et extrait les impressions par date pour le site spécifié. Adaptez les informations d’identification et les paramètres de requête à vos propres besoins. En moyenne, l’utilisation de ce script permet de gagner environ 5 heures par mois par rapport à l’extraction manuelle des données.

Étape 2 : stockage des données

Une fois les données extraites grâce à la mise en place d’un double pipeline pour l’audit SEO, il est essentiel de les stocker dans un emplacement centralisé et structuré. Le choix de la solution de stockage dépendra du volume d’informations, de la complexité des analyses et de votre budget. Il est crucial de choisir une solution qui permette une scalabilité facile et une consultation rapide des informations.

Choisir une solution de stockage adaptée

Voici quelques options courantes :

  • Fichiers CSV / Excel : Pour les petits projets et les analyses ponctuelles (à déconseiller pour la pérennité). Simples à utiliser, mais limités en termes de capacité, de performance et de collaboration.
  • Bases de données relationnelles (MySQL, PostgreSQL) : Idéales pour les éléments structurés et les requêtes complexes. Nécessitent des compétences en modélisation d’éléments et en SQL. Le tableau ci-dessous illustre un exemple de structure de table pour stocker les informations de Google Search Console :
Nom de la table Colonnes Type de données Description
search_console_data date DATE Date de l’information
query VARCHAR(255) Requête de recherche
impressions INT Nombre d’impressions
clicks INT Nombre de clics
position FLOAT Position moyenne
  • Bases de données NoSQL (MongoDB) : Avantages pour les éléments non structurés ou semi-structurés (ex: logs du serveur). Offrent une grande flexibilité et scalabilité.
  • Data Warehouses (Google BigQuery, Amazon Redshift, Snowflake) : Pour les gros volumes de données et les analyses complexes. Conçus pour le traitement d’éléments en masse et les requêtes analytiques. Google BigQuery offre un stockage de 10 Go gratuit et un traitement de 1 To de requêtes par mois, ce qui peut être suffisant pour les petits et moyens sites.

Considérations sur la scalabilité et la performance

Lors du choix de la solution de stockage, il est important de prendre en compte la scalabilité (capacité à gérer des volumes d’informations croissants) et la performance (rapidité d’accès aux éléments). Les bases de données relationnelles et les data warehouses offrent généralement de meilleures performances pour les requêtes complexes, tandis que les bases de données NoSQL sont plus adaptées aux informations non structurées et aux besoins de scalabilité.

Étape 3 : préparation des éléments et transformation

Avant de pouvoir analyser les données pour l’audit SEO et les intégrer à un double pipeline d’informations, il est essentiel de les préparer et de les transformer pour garantir leur qualité et leur cohérence. Cette étape consiste à supprimer les erreurs, les doublons, les valeurs manquantes et à standardiser les formats. Une préparation rigoureuse permet d’éviter les biais dans l’analyse et de garantir la fiabilité des conclusions.

Techniques courantes de nettoyage

Voici quelques techniques courantes de nettoyage des éléments :

  • Suppression des doublons : Identifier et supprimer les enregistrements en double.
  • Correction des erreurs de formatage : Standardiser les formats de date, de nombre, etc.
  • Standardisation des valeurs : Unifier les variations d’orthographe ou de nomenclature (ex: « Etats-Unis » vs « USA »).
  • Gestion des valeurs manquantes : Remplacer les valeurs manquantes par des valeurs par défaut ou les supprimer.

Techniques courantes de transformation

La transformation des éléments consiste à les organiser et à les structurer pour faciliter l’analyse. Voici quelques techniques courantes :

  • Agrégation des données : Calculer des totaux, des moyennes ou d’autres statistiques.
  • Création de nouvelles colonnes : Extraire des informations à partir des colonnes existantes (ex: extraire le mois de l’année à partir d’une date).
  • Normalisation des données : Mettre les données à la même échelle (ex: convertir des devises).

Outils pour le nettoyage et la transformation des données

  • Pandas (Python) : Une librairie puissante pour la manipulation et l’analyse d’éléments. Permet de nettoyer, transformer et agréger les données facilement.
  • SQL : Utiliser SQL pour nettoyer et transformer les données directement dans la base de données. Efficace pour les opérations simples et les éléments structurés.
  • Outils ETL : Integromat (Make), Zapier, Airbyte, Fivetran. Offrent des fonctionnalités de nettoyage et de transformation visuelles.

Exemple concret : utilisation de pandas pour nettoyer et transformer les données

Voici un exemple de code Pandas pour supprimer les doublons et extraire le mois de l’année à partir d’une colonne de dates :

 import pandas as pd # Charger les informations depuis un fichier CSV df = pd.read_csv('data.csv') # Supprimer les doublons df.drop_duplicates(inplace=True) # Convertir la colonne 'date' au format datetime df['date'] = pd.to_datetime(df['date']) # Extraire le mois de l'année df['month'] = df['date'].dt.month 

Ce code charge les informations depuis un fichier CSV, supprime les doublons, convertit la colonne ‘date’ au format datetime et extrait le mois de l’année dans une nouvelle colonne ‘month’. Ce ne sont que quelques exemples des nombreuses opérations de nettoyage et de transformation possibles avec Pandas. Une entreprise spécialisée dans l’e-commerce a constaté une augmentation de 20% de la précision de ses analyses SEO grâce à l’utilisation de Pandas pour le nettoyage de ses données.

Mise en place du pipeline d’analyse & de visualisation

Une fois le pipeline d’ingestion et de nettoyage en place pour votre double pipeline d’informations SEO, nous pouvons passer à la deuxième étape : la mise en place du pipeline d’analyse et de visualisation. Ce pipeline est chargé de transformer les données préparées en informations exploitables pour prendre des décisions éclairées en matière de SEO. C’est l’étape qui donne du sens aux données brutes et permet d’identifier des opportunités d’optimisation.

Étape 1 : analyse des données

L’analyse des éléments consiste à explorer les données préparées pour identifier les tendances, les anomalies et les corrélations. Le choix des métriques et des méthodes d’analyse dépendra de vos objectifs et des questions que vous souhaitez explorer. L’objectif est de transformer les éléments bruts en « insights » actionnables pour améliorer votre stratégie SEO.

Choisir les métriques SEO à analyser

Voici quelques métriques SEO courantes à analyser :

  • Performances : trafic organique, taux de conversion, position moyenne.
  • Indexation : nombre de pages indexées, erreurs d’indexation.
  • Contenu : longueur du contenu, mots-clés ciblés.
  • Liens : nombre de backlinks, liens internes.
  • Expérience utilisateur : vitesse de chargement, taux de rebond.

Méthodes d’analyse

Différentes méthodes d’analyse peuvent être utilisées :

  • Analyse descriptive : Calculer les statistiques descriptives (moyenne, médiane, écart type).
  • Analyse comparative : Comparer les performances sur différentes périodes.
  • Analyse de corrélation : Identifier les relations entre les différentes métriques.
  • Analyse de régression : Prévoir les performances futures en fonction des données passées.

Exemple concret : analyser la corrélation entre la longueur du contenu et la position moyenne

Supposons que vous souhaitiez savoir si la longueur du contenu de vos pages a un impact sur leur position moyenne dans les résultats de recherche. Vous pouvez calculer le coefficient de corrélation entre ces deux variables pour déterminer s’il existe une relation significative. Une corrélation positive indiquerait que les pages avec un contenu plus long ont tendance à mieux se positionner. Une étude a montré qu’il existe une corrélation positive entre la longueur du contenu et le positionnement, jusqu’à une certaine limite (environ 1500 mots). Au-delà, l’impact tend à diminuer.

Étape 2 : visualisation des données

La visualisation des informations permet de transformer les chiffres bruts en graphiques et en tableaux de bord interactifs pour faciliter la compréhension et la communication des résultats. Le choix du type de graphique dépendra de la nature des éléments et du message que vous souhaitez transmettre. Une bonne visualisation permet d’identifier rapidement les tendances et les anomalies, et de communiquer efficacement les résultats aux différentes parties prenantes.

Choisir les bons types de graphiques

  • Graphiques linéaires : Suivre l’évolution des métriques dans le temps (ex: évolution du trafic organique).
  • Graphiques à barres : Comparer les valeurs entre différentes catégories (ex: nombre d’erreurs d’indexation par type).
  • Diagrammes circulaires : Montrer la proportion de chaque catégorie par rapport au total (ex: répartition du trafic par source).
  • Nuages de points : Identifier les relations entre deux variables (ex: corrélation entre la longueur du contenu et la position moyenne).
  • Tableaux de bord interactifs : Centraliser et visualiser les données clés de l’audit.

Outils de visualisation

  • Google Data Studio : Création de tableaux de bord interactifs et personnalisables.
  • Tableau : Outil de visualisation d’éléments plus avancé, offrant des fonctionnalités de modélisation et d’analyse plus poussées.
  • Python (avec les librairies Matplotlib, Seaborn, Plotly) : Création de graphiques personnalisés et interactifs.

Principes de conception de tableaux de bord efficaces

Un tableau de bord efficace doit être clair, simple, hiérarchisé visuellement et interactif. Il doit permettre aux utilisateurs de comprendre rapidement les informations clés et d’explorer les données en profondeur. Il est important de limiter le nombre de graphiques à l’essentiel et de choisir des couleurs et des polices lisibles. Un bon tableau de bord doit répondre aux questions que se posent les utilisateurs et leur permettre de prendre des décisions éclairées.

Exemple concret : créer un tableau de bord dans google data studio

Vous pouvez créer un tableau de bord dans Google Data Studio pour suivre les performances du trafic organique, les erreurs d’indexation et les backlinks. Ce tableau de bord pourrait inclure des graphiques linéaires pour suivre l’évolution du trafic organique au fil du temps, des graphiques à barres pour comparer le nombre d’erreurs d’indexation par type et des tableaux pour afficher les derniers backlinks acquis. Pour améliorer l’expérience utilisateur, vous pouvez ajouter des filtres permettant de sélectionner la période à afficher et de zoomer sur certaines données. Un tableau de bord bien conçu permet de gagner du temps et d’identifier rapidement les problèmes et les opportunités.

En intégrant des données de Google Analytics, vous pouvez visualiser le taux de rebond en fonction de la page. Pour cela, le tableau de bord comprendra : * un graphique linéaire montrant l’évolution du trafic organique * Un graphique à barre affichant le taux de rebond par page * Un tableau listant les 10 pages les plus performantes et les 10 pages avec le taux de rebond le plus élevé Cela permet d’identifier rapidement les pages à optimiser et les points de friction dans l’expérience utilisateur.

Étape 3 : automatisation et planification du pipeline pour un audit SEO

L’automatisation et la planification sont des éléments clés pour assurer la pérennité de votre double pipeline SEO. En automatisant les tâches répétitives, vous libérez du temps précieux pour vous concentrer sur l’analyse et la stratégie. La planification permet de s’assurer que les éléments sont régulièrement mis à jour et que les tableaux de bord sont toujours pertinents.

Planifier l’exécution des pipelines

Pour automatiser l’exécution des pipelines, vous pouvez utiliser des outils comme cron jobs (Linux/macOS), Task Scheduler (Windows), ou des outils d’orchestration comme Apache Airflow. Ces outils permettent de planifier l’exécution des scripts d’extraction, de nettoyage, d’analyse et de visualisation à intervalles réguliers (par exemple, tous les jours, toutes les semaines, tous les mois). Apache Airflow est particulièrement adapté aux pipelines complexes et permet de gérer les dépendances entre les différentes tâches.

Mise en place d’alertes

La mise en place d’alertes permet d’être informé rapidement en cas d’anomalies ou de changements significatifs dans les éléments. Vous pouvez configurer des alertes pour être notifié en cas de chute brutale du trafic organique, d’augmentation du nombre d’erreurs d’indexation, ou de perte de backlinks importants. Ces alertes vous permettent de réagir rapidement et de prendre les mesures nécessaires pour corriger les problèmes et saisir les opportunités. Vous pouvez utiliser des outils comme Google Cloud Monitoring ou Datadog pour mettre en place des alertes personnalisées.

Exemple concret : utiliser un cron job pour extraire les données de google search console

Vous pouvez utiliser un cron job pour exécuter le script Python d’extraction des données de Google Search Console que nous avons vu précédemment. Pour cela, il suffit de créer un fichier cron avec la commande crontab -e et d’ajouter une ligne comme celle-ci :

0 0 * * * python /path/to/your/script.py

Cette ligne exécute le script Python tous les jours à minuit. Assurez-vous que le script a les permissions nécessaires pour s’exécuter. Pour une meilleure gestion des logs, vous pouvez rediriger la sortie du script vers un fichier :

0 0 * * * python /path/to/your/script.py > /path/to/your/log_file.log 2>&1

Cela vous permettra de suivre l’exécution du script et d’identifier les éventuels problèmes.

Le tableau ci-dessous illustre les bénéfices de la mise en place d’un double pipeline d’analyse SEO :

Objectif Bénéfices
Gain de temps Automatisation des tâches répétitives.
Amélioration de la précision Réduction des erreurs grâce à l’automatisation et à la préparation des données.
Reproductibilité Possibilité de reproduire les audits à intervalles réguliers.
Identification d’opportunités Analyse plus rapide des éléments et identification des axes d’amélioration.
Prise de décision Basée sur des données fiables et pertinentes.

En résumé : optimisez vos audits SEO avec un double pipeline

La mise en place d’un double pipeline pour l’audit SEO peut sembler complexe au premier abord, mais les avantages en termes de gain de temps, de précision et de reproductibilité en valent largement l’investissement. En structurant vos flux d’informations, en automatisant les tâches répétitives et en utilisant les bons outils, vous libérez du temps précieux pour vous concentrer sur l’analyse et la stratégie, ce qui vous permettra d’améliorer significativement vos performances SEO. N’hésitez pas à adapter les exemples et les conseils présentés dans cet article à vos propres besoins et à votre environnement technique. N’oubliez pas que le SEO est en constante évolution, l’adaptation et l’innovation sont les clés du succès. Alors, prêt à structurer vos flux de données pour un audit SEO optimisé ?